Des hauts responsables russes et américains se retrouvent ce mardi18 Février 2025 en Arabie saoudite pour des pourparlers. Il sera question de la résolution du conflit entre l'Ukraine et la Russie. Une question scrutée de près au Vatican. Le cardinal Parolin secrétaire d'Etat du Saint Siège rappelle la nécessité d’une paix juste qui implique tous les acteurs concernés et qui respecte les principes du droit international ainsi que les déclarations de l’ONU. Les précisions de Jean Baptiste Noé, historien, rédacteur en chef de la revue Conflits. auteur de Géopolitique du Vatican aux Presses universitaires de France.
Alors que les États-Unis manifestent leur intention d'engager des pourparlers avec la Russie, excluant l'Ukraine et l'Europe, les dirigeants européens se sont réunis hier à Paris pour un sommet d'urgence. Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions accrues, où les préoccupations géopolitiques et les positionnements stratégiques des différents acteurs sont scrutés avec attention. Au Vatican, le Saint-Siège observe avec vigilance les développements de la situation. Le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, a rappelé la nécessité d'une paix juste impliquant tous les acteurs concernés et respectant les principes du droit international ainsi que les déclarations de l'ONU. Jean-Baptiste Noé, historien et rédacteur en chef de la revue Conflits, précise que le Saint-Siège craint une paix qui se ferait entre Moscou et Washington au détriment de l'Ukraine.
Un des objectifs de la diplomatie du Saint-Siège, c'est d'expliquer que c'est une guerre entre l'Ukraine et la Russie. L'Ukraine doit participer aux négociations et il faut tenir compte de ses revendications et de sa position. Dans ce conflit, il y a un agresseur et un agressé. L'agressé c'est l'Ukraine et il ne faut pas faire fi de cela en passant par-dessus le territoire ukrainien.
Le pape François, par l'intermédiaire du cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, tente d'initier des chemins de paix, notamment par des échanges de prisonniers et le rapatriement d'enfants. Cependant, la marge de manœuvre du Vatican reste essentiellement humanitaire. La rencontre potentielle entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Arabie Saoudite, un allié américain et une zone neutre, pourrait offrir un espace de neutralité propice aux discussions.
Le Saint-Siège, par sa nature diplomatique, pourrait lui aussi jouer un rôle clé en facilitant ces rencontres, officiellement ou officieusement.
En prévision du troisième anniversaire de l'invasion russe, l'Ukraine organisera une journée nationale de prière le 24 février prochain.
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