La ville de Marseille vient de valider un projet de formation généralisée à la question du trauma, pour mieux réduire la violence dans la société. La psychothérapeute Isabelle Filliozat est à l’origine de cette initiative.
C’est un concept venu des Etats-Unis: les « Trauma informed cities », des villes informées sur le trauma pour tenter de réduire la violence.
Dans tous les secteurs (éducation, petite enfance, police, justice), la population, les professionnels au contact des enfants et les institutions sont formées pour mieux comprendre les effets du trauma et mieux communiquer en le prenant en compte. Cette idée a ensuite essaimé dans le monde entier.
Derrière des comportements violents, il y a toujours un trauma (Isabelle Filliozat)
La première fois qu’elle en attendu parlé, Isabelle Filliozat, psychothérapeute connue pour ses théories sur l’éducation positive, se trouvait à Oslo en Norvège.
Lors d’un repas à Marseille, elle partage à son expérience, et l’idée fait mouche. Autour de la table notamment: Sophie Guérard, élue en charge de la place de l'enfant dans la ville, ou encore Tarik Ghezali, co-fondateur de la Fabrique du Nous. Ils ont envie de tester la démarche à Marseille.
Le nom de « Marseille, ville non-violente » est volontairement provocateur dans une ville minée par les assassinats et les règlements de compte. Mais Isabelle Filliozat la compare à Philadelphia, ancienne ville à la mauvaise réputation devenue "Trauma informed city." Résultat: elle vient de fermer une prison, faute de détenus.
3 réunions publiques ont déjà eu lieu à Marseille, une charte d’intention est en cours de construction avant la création d’un label.
Le projet devrait ensuite commencer dans trois écoles pilotes de différents arrondissements pour couvrir des réalités diverses.
D’autres villes françaises sont intéressées par le concept : Montpellier, La Rochelle et Grenoble.
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