Les eaux d’Ille-et-Vilaine polluées par les pesticides : Une tribune pour réduire leur usage
D’après le Département d’Ille et Vilaine 97% des eaux : rivières, lacs, cours d’eau, sont pollués en Ille-et-Vilaine. Face à cette situation des élus, des scientifiques et des médecins signent une tribune pour limiter l’usage des pesticides de synthèse sur le territoire et alerter sur les effets notoires de ces produits sur la santé et l'environnement. Le Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage) de la Vilaine en discutera fin février.
De gauche à droite : Luc Aquilina, hydrogéologue ; Ludovic Brossard, élu à Rennes ; Michel Demolder, maire de Pont-Péan et président de la collectivité Eau du bassin rennais. | SAGE VILAINEGarantir l’accès à une eau potable de qualité
Une tribune transpartisane d'élus et scientifiques vient de sortir et tire la sonnette d’alarme; elle appelle à un règlement pour diminuer puis stopper l'usage des pesticides de synthèse sur les aires d'alimentation de captage. Des zones où l'eau s'infiltre ou ruisselle, et participent donc à l'alimentation de la ressource en eau dans laquelle se fait le prélèvement. L'ambition de ce futur règlement : bénéficier demain d'une eau en qualité et en quantité suffisantes pour les milieux naturels et les activités humaines. « L’idée est d’accompagner les agriculteurs notamment vers une agriculture plus raisonnée et à terme vers l'agro-écologie » explique Ludovic Brossard, technicien agricole, élu à la Ville de Rennes, et Vice-président de la collectivité Eau du bassin rennais. L’objectif étant aussi de restaurer les zones humides, préserver le bocage et favoriser les systèmes agricoles basés sur les prairies naturelles - « tout en garantissant aux agriculteurs un revenu juste ». Ajoute l’élu.
Des impacts sur la santé
Les impacts des pesticides sur la santé sont variés : cancers, maladies cardio-vasculaires, obésité, infertilité etc. « La contamination des ressources en eau par les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, ou « polluants éternels »), dont certaines sont d'origine agricole, laisse également présager des difficultés grandissantes pour assurer la production d'une eau de qualité suffisante » alerte Luc Aquilina, membre de cette tribune. Il est hydrogéologue et professeur titulaire de la chaire eaux et territoires de la fondation de l'université de Rennes et travaille au laboratoire de géosciences de l'observatoire des sciences : (l'OSUR).
Pour Ludovic Brossard, « nous avons les outils et techniques pour réduire l’usage de pesticides ». Le seul frein, selon lui, est politique. Actuellement, plus de 140 élus de Loire-Atlantique ont signé la pétition pour une meilleure qualité de l’eau potable.
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