Le Puy-en-Velay : un deuxième réseau de chaleur va sortir de terre

En 10 ans, le premier réseau de chaleur du Puy-en-Velay a obtenu "des résultats qui sont très bons", avance le maire de la cité ponote et président de l'Agglomération du Puy-en-Velay, Michel Chapuis. Les tarifs pour les abonnés sont "maîtrisés et stables" selon Michel Mathieu, le directeur régional réseaux Sud-Est d'Engie Solutions. 

Si bien que la collectivité planche sur un deuxième réseau de chaleur. Le projet a dépassé le stade des cartons. Les discussions sont en cours, avance Michel Chapuis. Le tracé est déjà défini : "il permettrait de desservir l'hôpital Émile Roux, Sainte-Marie et une partie du centre-ville", annonce l'élu. Parmi les institutions qui pourraient bénéficier à terme de ce réseau de chaleur : la préfecture, le tribunal ou encore le théâtre.

Reste un problème : le lieu d'implantation de la chaufferie centrale. Pour des questions de coûts économiques, elle doit être située à proximité du réseau. Le foncier n'est pas un problème, mais "chaque année, il faut 8 700 tonnes de bois pour alimenter le réseau, ce qui suppose pas mal de semi-remorques. L'implanter en ville, ce n'est pas le plus simple", avance Michel Chapuis. En tout cas, le projet est sur les rails. "On est plutôt sur du moyen terme", prévient le maire du Puy-en-Velay et président de l'Agglomération.

Le premier réseau de chaleur donne satisfaction

Installé dans le quartier de Guitard, le premier réseau de chaleur remplit pleinement ses objectifs. Grâce à la combustion de centaines de milliers de tonnes de bois local chaque année, il permet d'alimenter de nombreux foyers à des tarifs attractifs.

Aujourd'hui, la production "est décarbonée à 97 %", indique Michel Mathieu. De quoi permettre de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre pour le chauffage. Néanmoins, le directeur régional réseaux d'Engie Solutions le concède : "raccorder l'ensemble des foyers du Puy-en-Velay à ce réseau est pour le moment utopiste".