Au dernier jour de sa visite, le pape est allé rencontrer les chrétiens dans le nord du pays, région ou l’État islamique a semé la mort et la terreur. Le Saint Père s’est d’abord rendu à Mossoul, ancien fief de Daech. Le pape y a prononcé, au milieu des ruines, une prière pour les victimes de la guerre. François s’est ensuite rendu en hélicoptère à Qaraqosh. Dans la cathédrale restaurée de cette ville martyrisée par l’État islamique, le pape a exhorté les chrétiens à ne pas se décourager, à pardonner et surtout à reconstruire. Enfin, dernière étape de ce voyage, Erbil, ville qui a servi de refuge aux chrétiens pourchassés par Daech. Le pape a célébré une messe en plein air. Devant les 10.000 fidèles rassemblés, il a plaidé contre la "tentation" de la "vengeance".
Des messages forts pour des Irakiens profondément touchés par la venue du pape et qui au son des "youyous" n’ont pas caché leur joie. "Il a touché le cœur des Irakiens. C’était une joie très profonde mais très retenue. Il y a quelque chose de très privé qui s’est lié entre le pape et les Irakiens", témoigne Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l'Œuvre d'Orient, qui était aux côtés du pape durant ce voyage historique.
Autre temps fort de ce voyage : cet entretien en privé samedi matin, dans la ville sainte de Nadjaf, entre le pape François et le grand ayatollah Ali Al Sistani. Il s’agit de la plus haute autorité religieuse pour la plupart des musulmans chiites d'Irak et du monde. Une rencontre encourageante pour le dialogue interreligieux. "C’était vraiment un échange entre deux personnes. La glace a été cassée et la confiance s’est nouée", assure Mgr Pascal Gollnisch.
De Bagdad à la plaine de Ninive en passant par Nadjaf et Ur, le pape a arpenté l’Irak en pèlerin de paix d’espérance. Il est allé consoler des chrétiens martyrisés au milieu des ruines à Mossoul puis dans la ville de Qaraqosh. Le Pape François est surtout venu semer des graines, celle du respect de l’unité et de l’espérance en l’avenir. "L’Irak a été humiliée, bafouée. Et un peuple humilié c’est un peuple qu’on pousse au suicide, à la violence. Et le pape leur a dit 'Vous pouvez avoir le respect d’être Irakiens. Il faut que les souffrances passées vous permettent de regarder un avenir.' Les graines qu’il a semées vont germer et ça peut être une chance pour l’Irak", confie Mgr Pascal Gollnisch le directeur de l'Œuvre d'Orient.
En terminant son voyage, le pape a assuré avoir entendu des voix de douleur et d’angoisse, mais aussi des voix d’espérance et de consolation. Appelant les Irakiens à travailler ensemble dans l’unité pour un avenir de paix et de prospérité, le pape l’a promis : "l’Irak restera toujours avec lui , dans son cœur".
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