Le nutri-score ne dessert pas les produits du terroir selon UFC-Que Choisir

Maroilles, gaufres, potjevleesch... UFC-Que-Choisir s'est baladé dans les rayons des supermarchés de la région pour sélectionner des produits des Hauts de France, fabriqués dans la région et ne portant pas de nutri-score. "Les compositions de ces 22 ingrédients ont été étudiés par des nutritionnistes qui leur en ont attribué un" détaille Robert Bréhon, président d'UFC-Que-Choisir Hauts de France. Les produits se classent en fonction de leur valeur nutritionnelle sur une échelle allant de de A à E. Et le résultat est moins alarmant que voudraient nous le faire croire certains producteurs. 

Sans surprise l''endive et les lingots du Nord obtienne une note de A et les gaufres fourrées à la vergeoise un E. Le maroilles écope d'une note de D. Mais à l'inverse des plats préparés comme une carbonnade de boeuf est classée B et le Hotchepot, le pot-au-feu des Flandres, A. "Nos spécialités régionales sont variées ce qui explique l'éventail assez large de notes" explique Robert Bréhon. Quand aux plats préparés : l'association s'est basée sur la composition des produits pour établir la note. 

Une information indispensable pour le consommateur

Pour les défenseurs du nutri-score c'est une information mise à disposition du consommateur. Sa généralisation permettrait d'avoir une consommation plus raisonnée de certains produits. "Avec le nutri-score le consommateur peut préparer sa consommation et donc continuer à se faire plaisir tout en surveillant son alimentation" argumente Robert Bréhon.

A l'inverse pour ses détracteurs, le nutri-score va faire baisser les ventes. Et surtout désavantagés des produits naturels mais à faible valeur nutritionnelle face à des produits transformés. Les producteurs de produits labellisés AOP ou IGP militent pour y échapper. Pour l'instant l'obligation du nutri-score reste en suspend au niveau de l'Union Européenne.