Israël : les Nations Unies et les ONGs appellent à la mise en place d’un corridor humanitaire à Gaza
Alors qu’une pluie de bombes continue de s’abattre sur Gaza, en représailles à la violente attaque commise par le Hamas, l’ONU et de nombreuses ONGs demandent la création urgente d’un corridor humanitaire.
Photo d'illustration. Crédit : Thibaut Durand / Hans Lucas.Les bombardements sur la bande de Gaza se sont poursuivis dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces bombardements touchent de nombreux civils, privés par ailleurs d’eau et d’électricité en raison du blocus mis en place par l’Etat d’Israël. Face à cette situation, qui pourrait encore se dégrader avec « la manœuvre terrestre » que prévoit l’armée israélienne sur la bande de Gaza, les Nations Unies s’inquiètent fortement du sort des civils.
L'inquiétude de l'ONU et des ONGs
Mardi, l’Organisation mondiale de la santé a par ailleurs demandé l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza, « pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations ». Une demande qui intervient alors que le ministre israélien de l’Energie a annoncé un blocus complet de Gaza, y compris pour l’aide humanitaire. "L'aide humanitaire à Gaza ? Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d'eau ne sera ouvert et aucun camion de carburant n'entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux", a-t-il déclaré.
Un blocus et des bombardements en intensifs qui inquiètent également les ONGs, parmi lesquelles Médecins du Monde. Elle réclame également la mise en place immédiate d’un corridor humanitaire. « Ce corridor est fondamental », affirme le vice-président de l’ONG Jean-François Corty, qui pointe l’urgence de la situation : « la question d’accès à l’eau et à la nourriture va se poser dans les jours qui viennent ».
Un corridor fondamental et urgent
Bien que difficile à mettre en place, ce corridor doit permettre, selon le médecin, de « faire entrer de la nourriture, de l’eau et des médicaments. Mais il doit aussi permettre l’évacuation de blessés qui nécessiteraient une chirurgie ou des soins plus prononcés », compte-tenu du nombre important de blessés. Selon un porte-parole du ministère palestinien, ce nombre s’élève à « environ 5.600 personnes ».
Jean-François Corty en appelle même à « commencer la restauration de certains centres qui ont été détruits » par les bombardements. Car pour le vice-président de Médecins du monde, il faut aussi « assurer la continuité des soins pour des patients qui ont des maladies chroniques, comme le diabète ou l’asthme et qui, aujourd’hui, sont en difficulté pour pouvoir se soigner ».




