Le 6 novembre 2023, le Pas-de-Calais était touché de plein fouet par des inondations. De nombreuses communes, notamment celle de Bourthes dans le Haut-Pays du Montreuillois, ont été submergées. Estelle Doutriaux, maire du village, évoque la reconstruction de sa commune.
« Ca a été une année intense mais bon, on s’en sort ». Estelle Doutriaux garde le sourire. Son village porte encore quelques marques du passage des inondations. Deux fois touchés, les murs des habitations s’en souviennent encore. Un an s’est écoulé depuis, et des travaux ont été entrepris. « On a réparé les trottoirs, les routes et les chemins endommagés. L’hydrocurage des canalisations d’eaux pluviales et le curage des fossés ont aussi été effectués", explique Estelle Doutriaux. "Aujourd’hui ont débuté des travaux
pour répartir des eaux de ruissellement. On a été fortement impactés par ces eaux qui
venaient de partout ».
Une crainte encore bien présente
A l’approche de l’hiver, les sinistrés replongent dans ces épisodes traumatisants. « Les plaies sont encore loin d’être cicatrisées. La crainte est encore là. Des habitants pleurent encore en racontant les événements. Dès que le temps est maussade, qu’il pleut ou qu’il y a une averse orageuse, la peur est là » confesse la maire. Le nécessaire a été fait pour adapter au mieux le village aux enjeux climatiques.
Toutefois, tout ne peut pas être sous contrôle. Estelle Doutriaux en a bien conscience. « Face à une pluviométrie comme l’année dernière, il faudra énormément d’aménagements, ça va être long. Il y a
des limites, certaines pluviométries seront difficiles à maîtriser ».
(Re)vivre après la catastrophe
Reconstruire le village était une chose ; le soutien aux sinistrés, une autre. La maire a essayé de les accompagner le plus possible. « Je leur ai donné beaucoup d’informations pour qu’ils puissent bénéficier d’aides et avoir accès facilement aux différents liens pour protéger leur bâtis, s’équiper de batardeaux et de clapets anti-retour. Pour l’instant, pas beaucoup d’habitants sont équipés, la demande est forte » relate l'édile. Le plus important a été de ne pas faiblir et de revivre après cette catastrophe. « On voulait
continuer à vivre normalement. On a organisé les festivités comme-ci rien ne s’était passé. Notre mission c’est qu’il fasse bon vivre dans le village où ils ont eu envie de rester ».
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