Handicap : un premier colloque sur la déficience intellectuelle et l’emploi
C’est une première en France. L’association Trisomie 21 lance un appel aux entreprises ce mercredi en organisant le tout premier congrès sur la déficience intellectuelle et l’emploi. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises et les recruteurs.
Le Reflet est un restaurant à Paris dont l'équipe est composée de 7 personnes porteuses d'une Trisomie 21 avec quatre encadrants. Crédit photo : Denis Meyer / Hans Lucas.Trisomie 21 France organise le premier congrès professionnel sur la déficience intellectuelle et l’emploi ce mercredi au siège du MEDEF à Paris. L’association souhaite sensibiliser les professionnels de tout secteur d’activité aux problématiques d’employabilité des personnes atteintes d’une déficience intellectuelle, mais aussi de donner des clés aux recruteurs pour embaucher. Un grand nombre de personnes avec déficience intellectuelle travaillent en milieu protégé, ou sont sans emploi. Mais seulement 6 % des entreprises emploient ou ont employé un salarié porteur d'une déficience intellectuelle comme la trisomie 21.
Peu d'évolutions pour les personnes déficientes mentales
"Aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'en France, il y ait beaucoup d’évolutions, on reste encore souvent dans une option qui est de dire que ces personnes-là doivent être en établissement. Mais quand elles sont en établissement, on ne les voit pas. Et quand on ne les voit pas, on ne connaît pas" constate Jean-Loup Pulicani, président de l'association Técap 21 Quercy-Gascogne qui favorise l'intégration des jeunes trisomiques.
Beaucoup d'emplois pourtant accessibles
Or selon une étude menée par la fédération Trisomie 21 France : 88 % des personnes avec déficience intellectuelle souhaiteraient travailler en milieu ordinaire. "Il y a des postes qui sont trop complexes au niveau cognitif. Mais beaucoup d’emplois, malgré tout, sont à la portée de ces personnes comme dans la restauration. Simplement, il faut que le chef d'entreprise ait l'idée d'embaucher ce type de profil" souligne Jean-Loup Pulicani.


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