État de la pauvreté 2024 : la solidarité s'éloigne selon le Secours catholique Orne-Calvados
Jeudi 14 novembre, le Secours catholique a présenté son rapport sur l'état de la pauvreté en France pour l'année 2024. Avec un constat cette année : la solidarité s’éloigne.
Le Secours catholique a publié son rapport sur l'état de la pauvreté en France 2024 © RCF OrneLa charge administrative de l'administration se reporte vers les administrés concernant les prestations sociales : c’est le constat dressé par le Secours catholique dans son rapport sur l'état de la pauvreté en France en 2024.
L’antenne Orne-Calvados du Secours catholique était réunie à Flers jeudi 14 novembre pour faire le bilan de cette année.
De nombreuses situations de non-recours aux prestations sociales
Selon le Secours catholique, 43% des Normands qui auraient droit au RSA, le revenu de solidarité active, n’en font pas la demande. Un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale qui est de 36%.
En cause, des démarches de plus en plus difficiles d’accès pour Laurent Courcol, président du Secours catholique Orne-Calvados : « Il faut agir sur les procédures pour obtenir les prestations sociales, parce qu’elles sont complexes. Elles sont souvent à distance et passent par des supports numériques ».
Des outils numériques qui créent une distance entre l’administré et l’administration. Il est souvent difficile de téléphoner à quelqu’un ou d’être reçu dans un bureau pour être accompagné dans ces demandes de prestations sociales.
Ces personnes en situation de non-recours se tournent donc vers le Secours catholique. 60% d'entre elles pour des demandes liées à l’alimentation, 38% pour une écoute et 10% pour des vêtements.
25% de bénéficiaires du Secours catholique sont sans ressources
Outre les prestations sociales, le Secours catholique pointe aussi une féminisation de la pauvreté. 57% de leurs bénéficiaires étant des femmes, principalement des foyers monoparentaux.
Les conditions de vie des bénéficiaires se dégradent également d’année en année. 95 % des ménages bénéficiaires du Secours catholique ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Et 25% n'ont même aucune ressource.
« L’inflation touche les personnes les plus défavorisées parce qu’elle est aujourd’hui dans l’alimentaire, détaille Laurent Courcol. L’alimentaire qui constitue une part très importante du budget des personnes les plus modestes. »
Pour faire évoluer cette situation, le Secours catholique propose des mesures. Notamment, la mise en place d'un revenu minimum garanti décent ou encore des dispositifs « d'aller-vers » pour aller à la rencontre des personnes dans le besoin.


Chaque jour, une interview synthétique et pédagogique pour comprendre l'actualité de nos départements normands.
Du lundi au vendredi, à 13h10 et 18h10
