Entente entre Moscou et Washington pour des négociations sur la guerre en Ukraine
Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus pour la première fois autour de la guerre en Ukraine. Les dirigeants ont convenu de lancer des négociations "immédiates" sur l'Ukraine, et envisagent un prochain cessez-le-feu.
Donald Trump tend la main à Volodymyr Zelensky, réunis au Palais de l’Elysée par Emmanuel Macron dans le cadre d’entretiens bilatéraux, le 7 décembre 2024. Photographie de Frédéric Pétry / Hans Lucas.Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu de lancer des négociations "immédiates" sur l'Ukraine, et envisagent de se rencontrer en personne. Donald Trump prévoit un cessez-le-feu "dans un futur pas si lointain" en Ukraine.
(Re)prise de contact
Après bientôt trois années de guerre, la perspective de négociation s’affirme. Hier, Donald Trump a échangé avec le président russe pour la première fois depuis son retour au pouvoir le 20 janvier. L’appel téléphonique entre Washington et Moscou a duré près d'une heure et demie.
La Russie et les Etats-Unis vont commencer "immédiatement" à négocier en vue de mettre fin au conflit, a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social. Donald Trump vante une conversation "très productive" avec son homologue russe.
Changement de politique américaine
En communiquant d’abord avec Poutine et avant Zelensky, Donald Trump souligne la rupture avec la politique de soutien à l'Ukraine de l'ancien président Joe Biden. Il ne parle plus d’agression russe.
Pour Trump, l’adhésion de l'Ukraine à l'Otan, voulue par Kiev mais absolument rejetée par Moscou, est jugée “irréaliste". Il incite à ce que des élections ukrainiennes soient bientôt organisées.
Pour sa part, le chef d'Etat ukrainien a souligné qu'ils avaient "longuement parlé des possibilités de parvenir à la paix".
Volodymyr Zelensly est aujourd’hui à Munich, et rencontrera le vice-président américain J.D. Vance et le secrétaire d'Etat Marco Rubio.
L'Europe au abois
Les chefs de la diplomatie espagnole, allemande et française ont affirmé qu'aucune décision sur l'Ukraine ne pouvait se prendre "sans Kiev" et sans la participation des Européens.
Hier à Bruxelles, lors d’une réunion de l'Otan, le ministre américain de la Défense a déclaré qu’un retour de l'Ukraine à ses frontières d'avant 2014, donc avec la Crimée, est jugée “irréaliste”. Il a aussi affirmé que l'aide civile et militaire devait être assurée par les pays européens.




