La direction bretonne de France Travail présentait ce jeudi 6 février son bilan de l’année 2024. Avec un chômage à 6 %, un taux historiquement bas, quand la moyenne nationale se situe à 7,5 %. Cependant, plusieurs indicateurs pointent un ralentissement du marché de l'emploi.
La région Bretagne conserve un taux de chômage historiquement bas, à 6 %, quand la moyenne nationale se situe à 7,5 %. 201 707 demandeurs d’emploi ont retrouvé un emploi en 2024. Avec "sur le territoire de Vitré, un taux parmi les plus faibles de France, précise Nicolas Maxime, responsable Statistiques Etudes et Evaluations de France travail en Bretagne. La métropole de Rennes se distingue également par son bassin d'emploi."
Plusieurs indicateurs pointent toutefois un ralentissement du marché de l'emploi. Le nombre de demandeurs d'emploi est reparti à la hausse en fin d'année ; 249 270 personnes au quatrième trimestre 2024 ; après être resté stable pendant deux ans. Sur le profil de ces demandeurs d'emploi, 53 % sont des femmes, 27 % des senior, 12 % des moins de 25 ans, et 10 % sont en situation de handicap.
Autre indice de ce ralentissement, une légère dégradation de la qualité des contrats de travail. Le nombre de contrats de moins d’un mois est resté stable, quand le nombre de contrats supérieurs à un mois a baissé de 4 %.
66 000 offres sont actuellement recensées en Bretagne sur le site de France travail, dont 33 000 en CDI. "Rappelons que la dernière enquête Besoin de main d'oeuvre sur les intentions d'embauches révélait 6 métiers sur 10 en tension en Bretagne", poursuit Nicolas Maxime.
La formation semble jouer un rôle important dans le retour à l'emploi. En Bretagne, France travail dénombre près de 52 000 entrées en formation l’an dernier, et dans 64 % des cas, cette formation a permis au demandeur d’accéder à un emploi dans les six mois qui suivent. "A quelques dixième près, la Bretagne se classe avec ce chiffre au deuxième rang national, derrière les Pays de la Loire, indique Stéphane Bideau, directeur régional adjoint en charge des opérations.
Parmi ces demandeurs d'emploi, les moins de 25 ans représentent 12 %. Ils sont 13 000 jeunes bretons à avoir signé un contrat engagement jeune depuis 2022 : un accompagnement renforcé contre une rémunération de 500 euros par mois, pour orienter et faciliter l'insertion.
"Avec un conseiller dédié, le jeune va contractualiser un programme composé de différentes étapes de recherche d'emploi, explique Angélique Goudall, directrice régionale de France travail. L'idée est de motiver le jeune, lui expliquer comment rencontrer des entreprises. Les résultats sont probants, puisque 76 % des jeunes ont trouvé un emploi dans les six mois qui ont suivi." Dans un cas sur trois, ces jeunes ont trouvé un emploi stable de type CDI.
La direction bretonne de France Travail a également présenté les résultats de l’expérimentation RSA renforcée menée en Bretagne, dans deux départements, l’Ille-et-Vilaine et le Finistère. 1 684 personnes ont bénéficié des 15h d’accompagnement renforcé par semaine. A Redon, le taux de retour à l'emploi pour les participants avoisine les 50 %.
Etendu en janvier à tout le territoire, ce dispositif vise à accélérer le retour à l’emploi. Le défi à relever en 2025 : intégrer à moyen constant, tous les bénéficiaires du RSA, désormais inscrit de fait à France Travail. Difficile d’estimer leur nombre selon la direction de France Travail, qui se donne jusqu’à 2027 pour développer un suivi renforcé et un contrat d’engagement avec tous ces nouveaux inscrits.
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