
Ce vendredi 7 février, le dernier prototype de la galerie de protection du portail polychrome de la cathédrale Saint-Maurice sera présenté aux autorités. L'architecte Japonais Kengo Kuma, les services de la préfecture seront dans les ateliers de Jousselin Préfabrication, à Chazé-Henry, là où est construit le gigantesque ouvrage. RCF Anjou s'est rendu sur place.
C'est une nouvelle étape dans la construction de la galerie contemporaine de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers. Ce vendredi 7 février, le dernier prototype de la galerie de protection qui sera bientôt installée devant l’entrée de la cathédrale angevine sera officiellement présenté au préfet de Maine-et-Loire et à la Directrice régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire. Un événement assez important pour que l'architecte Japonais, Kengo Kuma fasse le déplacement jusqu'en France.
Ce projet est né de la restauration du portail polychrome de l’édifice religieux. Une œuvre du XIIème siècle arborant de sublimes couleurs, mais abîmée par le temps, puis tombée dans l'oubli. Des sculptures restaurées en 2018 qui vont donc désormais être protégées des intempéries par un imposant ouvrage. Et c’est à Chazé-Henry, dans le Nord du Maine-et-Loire, au sein de l’entreprise Jousselin Préfabrication, que la construction a lieu. Un véritable puzzle de 19 tonnes conçu dans un immense hangar, sur des grandes tables en métal de 13,60 mètres de longueur par 3,80 mètres de largeur qui avancent comme sur un manège.
Car les mensurations de cette galerie contemporaine ont de quoi faire tourner la tête : 21 mètres de large, plus de 7 mètres de profondeur et près de 10 mètres de hauteur. Dans sa forme finale, l’édifice en béton sera trop difficile à transporter d’un seul bloc et sera donc déplacé en près de 150 morceaux et assemblé sur place, directement devant la cathédrale. Pour Romain Guillerm, co-gérant de Jousselin Préfabrication, ce chantier est unique.
Habituellement, les bâtiments que nous réalisons sont censés vivre 50 ou 100 ans. Là, c'est un projet particulier parce que c'est quelque chose qui va rester dans le temps, pour plusieurs siècles, je l'espère, devant la cathédrale. Donc c'est vraiment un projet atypique.
Signe du destin, ou pas, le permis de construire du projet a été accepté le même jour que celui de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Si le prototype final est dévoilé ce vendredi 7 février, trois autres ont été nécessaires pour mener ce projet à bien. « C'est un ouvrage qui est suivi par l'architecte Kengo Kuma. Lui donne le coup de crayon et valide les choix, détaille Romain Guillerm, mais c'est aussi quelque chose qui doit se faire conjointement avec les ABF (Architectes de bâtiments de France), et tout un tas d'organismes différents pour valider l'ouvrage définitif ». Sans oublier la difficulté technique....
Là, avec la finition demandée et la géométrie des pièces, nous sommes obligés de réaliser plusieurs phases de coulage, ce que l'on ne fait pas d'habitude. On a des pièces courbes qui doivent bien s'aligner une fois qu'on pose toutes les épines côte à côte. Donc c'est assez technique.
Le début du chantier est prévu cet été pour une fin de travaux espérée en fin d’année. Coût total du projet, financé par l’Etat : environ trois millions et demi d’euros.
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