La première pierre du nouveau refuge pour animaux du Territoire de Belfort et de la fourrière est posée. Ce 12 mars marque une avancée majeure dans ce dossier qui a connu de nombreux remous. Deux bâtiments vont sortir de terre, l'un dédié à la fourrière avec 12 places pour des chiens et l'autre au refuge avec la possibilité d'accueillir 49 chiens et 100 à 110 chats. Le chantier devrait s'achever à l'automne 2025, pour un coût total de 5,4 millions d’euros.
Le futur site, dont la première pierre est posée ce 12 mars, pourra accueillir jusqu’à 49 chiens, 100 chats et plusieurs Nouveaux Animaux de Compagnie dans la partie refuge. L'espace attribué à la fourrière aura une capacité d’accueil de 12 chiens. La construction des deux bâtiments doit débuter cet été pour une livraison à l’automne prochain. Les installations imaginées par le cabinet d'architecture IDEA d'Issenheim respecteront des normes actuelles de confort et d’acoustique, avec des boxes spacieux et insonorisés pour limiter le stress des animaux. Chaque bâtiment accueillera également une infirmerie. Trois parcs adjacents offriront 3 000 m² d’espace pour les chiens et 4 enclos de 100m² seront alloués aux premiers contacts. Coût total du chantier : 5,4 millions d’euros, ramenés à 2,5 millions après subventions. Le Grand Belfort restera propriétaire des murs , elle va se mettre en quête de la structure qui sera ensuite mandaté pour faire vivre le lieu. L'inauguration est prévue début 2026 après 12 à 14 mois de travaux.
En 2017, un rapport de la direction départementale des services vétérinaires pointait du doigt la vétusté des locaux de la SPA à Belfort. D'après ce dernier, les box sont trop étroits pour les animaux, l'agencement des différents espaces de vie est inadéquat et il existe une trop grande proximité avec le voisinage. Face à ce constat, la décision est prise en accord avec la municipalité, propriétaire de la fourrière, de déménager. Le choix s'est porté rapidement sur le lieu-dit Le Grand Bois, sur la commune de Danjoutin. Mais si des financements ont rapidement été attribués par les pouvoirs publics (État, département, Grand Belfort et la ville de Belfort), le projet a connu de nombreux réfractaires et a divisé.
Du côté des riverains du nouveau site, c'est l'inquiétude. Un collectif d'habitants du hameau de Froideval, situé à 300 m du site sélectionné, s'est monté. Une pétition a été mise en place mobilisant plusieurs centaines de signataires. Principal point noir, la communication qui n'a pas été suffisante autour de cette implantation. Notamment sur les nuisances sonores. La mairie s'est également positionné en 2023 en émettant un avis défavorable à la réalisation de cette nouvelle SPA. Autre inquiétude, celle de l'impact environnemental. Sur ce point, des mesures compensatoires ont été mises en place. Pour chaque arbre enlevé, un nouveau est planté.
Durant la même période, l’association l’Arche de Noé, qui gère la SPA, ne peut investir comme c'était envisagé 5 ans auparavant. Le président du Grand Belfort a tranché, à l'époque, si l'association ne peut investir, la collectivité restera propriétaire des lieux, mais le projet ne sera pas remis en cause.
Durant l'année 2024, le dossier connaitra d'autres allers/retours entre les différentes institutions, un passage devant le tribunal administratif qui donnera raison au Grand Belfort, avant le dernier conseil communautaire en date (début mars 2025) où le Grand Belfort a officiellement confié la maîtrise d’ouvrage au Syndicat intercommunal de la fourrière du Territoire de Belfort.
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