Fin des négociations autour du plan social des sites Michelin de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) ce mercredi 5 mars 2025. Après plusieurs mois de discussions, Michelin n'a pas accepté les demandes des syndicats. La production sur le site de Cholet va s'arrêter progressivement d'ici 2026. A la sortie de l'usine ce mercredi, les salariés, qui ne travaillent plus beaucoup depuis l'annonce de la fermeture, sont partagés entre colère, tristesse.
C'est terminé. Les négociations entre la direction de Michelin et les syndicats autour du plan social et économique (PSE) du site Michelin à Cholet dans le Maine-et-Loire (et à Vannes), se sont achevées hier midi, mercredi 5 mars 2025 à Clermont-Ferrand.
La proposition de la direction de Michelin prévoit une prime de départ de 40 000 euros pour tous les salariés. A cela, s'ajoute 1 250 euros par année d'ancienneté. L'accord prévoit aussi des congés de reclassement et entre deux à six mois de salaire en fonction de l'âge du salarié.
L'intersyndicale (CGT, Sud, CFE-CGC, et CFDT) avait demandé une base de 70 000 euros de prime de départ et 2 500 euros par année d'ancienneté. Elle demandait aussi des primes allant jusqu'à 12 mois de salaire en fonction de l'âge.
Reste une dernière étape : le 24 mars et la signature de l'accord, pour valider officiellement les conditions de départs.
En ce dernier jour de négociations, ce mercredi, beaucoup de voitures sur le parking du site Michelin de Cholet. Une petite fumée blanche sort par le toit d’un des bâtiments et quelques néons sont allumés à l’intérieur. Bref, tout paraît normal. Mais en réalité, depuis l’annonce de fermeture (en novembre 2024), l’usine est presque à l’arrêt aujourd’hui raconte dans notre reportage Marlène Pinto, qui vient de sortir pour sa pause déjeuner. Cette salariée de 42 ans qui travaille chez Michelin depuis 7 ans, explique aussi que l'usine tournait déjà au ralenti depuis quelques années.
Du côté des grévistes, une vingtaine d’hommes étaient devant l’entrée hier, notamment Jack Roux. Ce salarié de 52 ans et syndiqué à la CGT est en colère et dénonce la stratégie de Michelin. Le syndicaliste CGT parle aussi du rapport d’un cabinet d’expertise demandé par le CSE le mois dernier. Ses experts ont rejeté le motif économique et le motif de sauvegarde de la compétitivité avancée par Michelin pour stopper la production des deux usines, rapportent nos confrères de Ouest-France.
Le dossier Michelin est arrivée au Sénat, hier pendant les questions au gouvernement. Le sénateur de Maine-et-Loire (centre-gauche), Grégory Blanc, a notamment demandé à la ministre du travail comment se positionnait le gouvernement face à ce licenciement économique alors que le groupe Michelin a généré 1.9 milliards d’euros de bénéfices en 2024.
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