La réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible a été requise à l'encontre de Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020.
La perpétuité incompressible ou « perpétuité réelle ». Voilà la réquisition des avocates générales du parquet national antiterroriste (Pnat) qui ont mis en avant "la dangerosité intacte" de Brahim Aouissaoui, "enfermé dans son fanatisme totalitaire et barbare". Cette peine avait déjà été prononcée contre Salah Abdeslam pour les attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.
Cette demande est justifiée par le fait que l'accusé est "habité par l’idéologie jihadiste" selon une des avocates générales. L'accusé a alors crié en arabe : "Ce n’est pas du terrorisme" avant que son avocat lui demande de se taire. Pour l’accusation, Brahim Aouissaoui a fait preuve d’une "sauvagerie inouïe" en assassinant avec un couteau de cuisine la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, quasiment décapitée, le sacristain Vincent Loquès, 54 ans, égorgé, et la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans, qui a reçu 25 coups de couteau avant de succomber.
"La peine requise doit être à la hauteur de la barbarie" de cet acte, a affirmé une des magistrats du Pnat en soulignant "la détermination sans faille" de l’accusé décidé à "frapper la France, terre des "chiens" et des "mécréants" pour semer la terreur" reprenant les mots de Brahim Aouissaoui. "Son intention de tuer ne peut souffrir d’aucune contestation", ont affirmé les magistrats qui constatent qu'après son acte, "il n’a fait preuve d’aucun remords". Le verdict est attendu dans la soirée.
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