Cela fait une semaine que l’offensive éclair des Azéris a débuté dans cette région. Si l’Azerbaïdjan s’est engagé à permettre aux rebelles, qui déposeraient les armes, de regagner l’Arménie. Les exactions de ces derniers jours semblent infirmer ses dires. Le flux de migrants augmente chaque jour. Un flot ininterrompu de voitures avec des familles empilant leurs affaires sur le toit se pressent le long du corridor de Latchine afin de quitter ce territoire.
Erevan a indiqué mardi que plus de 19.000 personnes venant du Nagorny Karabakh ont fui en Arménie. La semaine dernière, le Premier ministre arménien Pachinian a annoncé que son pays de 2,9 millions d’habitants se préparait à accueillir 40.000 réfugiés.
L’Artsakh, berceau de l’alphabet et de la civilisation arménienne pourrait se retrouver entièrement sous contrôle de l’Azerbaïdjan. Les Russes, alliés de l’Arménie et médiateurs dans ce conflit semblent vouloir prendre leur distance. Une réaction décriée par l’Etat Français par le biais d’une déclaration de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dans une zone où la situation humanitaire reste très tendue, les populations apeurées, n’ont d’autre choix que de se tourner vers l’Arménie. Mais la peur reste présente. Des ressortissants arméniens font part de leurs inquiétudes d’un possible nouveau génocide au Caucase. Selon le journal La Croix, Aliev pourrait vouloir aller plus loin dans sa poussée territoriale et aller jusqu’à récupérer l’enclave du Nakhitchevan dans le sud-ouest du pays.
(Avec AFP)
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