Russes et Américains se sont entendus à Ryad mardi 18 février pour établir un "mécanisme de consultation". Ils entendent régler le contentieux et nommer des négociateurs sur la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron s'apprête à accueillir une nouvelle réunion "avec plusieurs Etats européens et non européens".
La rencontre entre Russes et Américains mardi 18 février à Ryad (Arabie Saoudite) avait pour but d’établir un "mécanisme de consultation" destiné à régler leurs contentieux. Chacun va nommer des négociateurs sur la guerre en Ukraine.
Ce sont les premiers pourparlers de ce niveau entre Moscou et Washington depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Donald Trump estime avoir le pouvoir de mettre fin à la guerre.
La rencontre d'hier fait suite à la conversation téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Elle a fait voler en éclats l'union occidentale et la stratégie d'isolement visant le président russe.
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, s'est dit "convaincu" que la Russie voulait s'engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre. Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a estimé que les Américains avaient commencé à "mieux comprendre" la position de Moscou.
Mais la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a appelé hier soir les Etats-Unis à "ne pas tomber dans les pièges russes", estimant que Moscou allait tenter de diviser les Occidentaux.
Désarçonnés, les principaux dirigeants européens réclament de pouvoir "faire équipe" avec les Etats-Unis pour une paix "juste et durable" en Ukraine, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Elle a rencontré l'envoyé spécial du président Donald Trump sur l'Ukraine, Keith Kellogg.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce des pourparlers "sur l'Ukraine sans l'Ukraine". Il réclame que, non seulement son pays, mais aussi l'Union européenne, la Turquie et le Royaume-Uni participent aux discussions et à l'élaboration des garanties de sécurité.
Donald Trump s'est déclaré "totalement favorable" à la présence en Ukraine de troupes européennes de maintien de la paix. Une idée qui divise les Européens, et à laquelle la Russie est fermement opposée.
Emmanuel Macron a pour sa part assuré que "la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front" en Ukraine.
Il a annoncé qu'il organiserait aujourd'hui une nouvelle réunion "avec plusieurs Etats européens et non européens" sur l'Ukraine.
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