De passage le jeudi 13 février dernier à l'Institut Régional Administrative (IRA) de Metz , le ministre de l’Action publique, Laurent Marcangeli, a signé une convention pour renforcer l’emploi de travailleurs sourds et malentendants. Un petit pas au regard de la loi du 11 février 2005.
“Nous-mêmes, à l’Assemblée nationale, certaines parties, comme la tribune, ne sont pas accessibles aux personnes en fauteuil roulant”, regrette Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la fonction publique et de la Simplification, lors de sa visite à Metz.
Au lendemain des vingt ans de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, la France a-t-elle été au rendez-vous ?
Laurent Marcangeli est venu pour signer une convention de partenariat entre l’IRA (Institut régional d’administration) de Metz et l’Institut national des jeunes sourds, dans le but de former et d’accompagner ce public vers la fonction publique.
Au même moment, l’ancien maire d'Ajaccio a rappelé des manquements face à la loi du 11 février 2005, promulguée sous la présidence de Jacques Chirac.. “Il y a 4,86 % de taux d’emplois des personnes handicapées dans la fonction publique et l’objectif est d’atteindre 6 % d’ici quelques années, comme l’impose la loi”, a martelé Laurent Marcangeli. “Les sourds et malentendants ont des handicaps invisibles qui ferment des portes, et je ne le veux plus.” . C’est une volonté similaire, mais plus large, que porte le Collectif Handicaps lors de la manifestation du 10 février place de la République à Paris.
En Moselle, le directeur territorial Nord-Lorraine (Metz-Verdun) des actions associatives APF France handicap, Thierry Desbonnets, assure que pour mieux intégrer les personnes handicapées, il faut mieux couvrir leurs frais médicaux. Au lendemain des annonces du président de la République sur le remboursement des fauteuils roulants par la sécurité sociale, le Mosellan rappelle qu’“on n’a pas parlé des prothèses auditives ou des systèmes de lecture braille.”
Concernant l’enfance, les leviers d’amélioration sont encore nombreux. “En juin 2024 dans le département, il y avait 273 enfants qui n’avaient pas de place en école spécialisée alors qu’ils ne peuvent pas aller à l’école ordinaire”, s’indigne Cécile Michel, présidente de la Maison des Aidants et du Collectif Handicap 57. “Pour les services de soins à domicile, aujourd’hui, en Moselle, il y a plus de 700 enfants en attente.”
Pour la présidente, le souci est que les politiciens manquent d’intérêt. “Si on a une ou deux réponses à nos sollicitations, on est content.” Alors que pour elle, il faudrait qu’ “à chaque fois qu’il y a un débat au parlement, la question du handicap doit être présente.”
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