La baisse de la natalité en FranceLes chiffres de la démographie française en 2023 ne sont pas bons, notamment du fait de la baisse de la natalité. Elle est en recul de près de 7 % par rapport à 2022, soit près de 50.000 naissances en moins.
A dire vrai, voilà plusieurs années que le taux de fécondité fléchit en France, depuis 2014 en fait et le détricotage de la politique familiale entrepris sous la présidence de François Hollande : fin de l’universalité des allocations familiales, réforme conduisant à un congé parental rabougri, baisse continue du quotient familial, ce qui fait qu’à niveau de vie égal (le niveau de vie étant fonction du revenu et de la composition familiale, et non pas du seul revenu), les familles avec enfants paient désormais souvent plus d’impôts que les autres.
A cela se sont ajoutés récemment un néo-malthusianisme et des craintes devant l’avenir qui font que beaucoup de jeunes adultes renoncent à avoir des enfants ou au moins repoussent leur arrivée.
Malgré cela, le désir d’enfants baisse moins que la fécondité effective. Selon les enquêtes, les Français en âge de procréer continue de désirer environ 2,3 enfants en moyenne, alors que l’indice de fécondité risque cette année de tomber en-dessous de 1,7.
Pendant des décennies, la natalité en France, supérieure à celle de la plupart des pays d’Europe, a été un facteur de dynamisme. C’est un atout que nous avons dilapidé, un de plus, au détriment des grands équilibres socio-économiques. Et puis surtout, si nous faisons société, c’est bien pour favoriser l’inclusion des plus fragiles dont les enfants. C’est la base !
Nous avons un Président et un Premier Ministre, certes jeunes, mais ni l’un ni l’autre n’ont d’enfants, et leur clientèle électorale est plutôt, il faut bien le dire, composée des personnes âgées et bien installées dans la vie. N’est-il pas symptomatique que leur nouveau gouvernement ne compte pas de ministère de la famille ? Seulement un ministère chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations. C’est sûrement très bien mais il n’y a peut-être pas de quoi rassurer les Français sur le soutien que peut leur apporter l’Etat dans l’éducation des enfants.